lundi 28 mars 2016

Libération de Palmyre. Poutine félicite Assad. Hollandouille, Obama et Cameron font la gueule


Le président al-Assad a reçu un appel téléphonique de son homologue russe le félicitant pour la ré-instauration de la sécurité dans la ville de Palmyre.
Si Daech est "officiellement" l’ennemi de la France, alors pourquoi l’assourdissant silence de François le Compatissant et de Manuel le Sioniste ? Quant à Obama et Cameron, c'est "botus et mouche cousue".
Regretteraient-ils la défaite de Daech ? Le message des médias occidentaux et des "spécialistes" officiels est celui du Qatar, de l'Arabie, de la Turquie et d'Israël, c'est à dire des sponsors du terrorisme islamiste qui frappe aussi bien les "Arabes" que les Occidentaux. Quand on crache sur le ciel, il ne faut pas s'étonner de recevoir son propre crachat dans l’œil. 
Le président Bachar al-Assad a reçu un contact téléphonique de son homologue russe, Vladimir Poutine, le félicitant pour la réinstauration de la sécurité dans la ville de Palmyre.
Le président al-Assad a affirmé au président Pouline que la disposition de l’armée à récupérer la ville et l’appui efficace de l’armée de l’air russe avaient réalisé ce grand accomplissement pour la Syrie et l’humanité.
Le président al-Assad a indiqué que la ville de Palmyre qui était détruite et restaurée plus d’une fois à travers les siècles, sera restaurée de nouveau pour qu’elle demeure un trésor et un patrimoine culturel pour le monde .
Pour sa part, le président Poutine a affirmé que l’armée russe poursuivra son appui à la Syrie dans la lutte antiterroriste.

Obama et Cameron ont avalé leur langue


La Grande Bretagne aurait pris la décision de ne pas se prononcer au sujet de la libération de Palmyre par l'armée syrienne, considérée actuellement comme la plus grande défaite de «Daech» depuis deux ans, s'offusque le quotidien britannique The Independent.

«Lorsque des bourreaux noirs ont quitté Palmyre ce week-end, M. Obama et M. Cameron ont gardé le silence», lit-on dans l'article de Robert Fisk.

Des terroristes de «Daech» ont effectué récemment une série d'attaques à Bruxelles faisant, selon un dernier bilan, 28 victimes et plus de 300 blessés de 20 nationalités, a rappelé M. Fisk.

«Ne devrions-nous pas applaudir la plus importante défaite militaire de l'histoire de Daech?», demande le journaliste.

En outre, M. Fisk estime que si les forces syriennes, avec l'aide des militaires russes, prennent la ville de Raqqa, «capitale» de «Daech», l'Occident gardera de nouveau le silence.

«Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire quand j'ai lu que le commandement des États-Unis avait fait rapport de deux frappes aériennes sur les positions des terroristes de Daech aux alentours de Palmyre, dans les jours précédant sa libération. C'est tout ce que vous deviez savoir sur la +guerre américaine contre le terrorisme+. Ils voulaient détruire Daech mais pas autant que ça», écrit Robert Fisk.

L'armée syrienne a repris le contrôle total de Palmyre, dimanche, après en avoir chassé les terroristes de «Daech» qui tenaient depuis près d'un an cette ville antique du centre de la Syrie.

La ville de Palmyre, dont les vestiges sont classés patrimoine mondial par l'Unesco, a une importance aussi bien historique que stratégique. Un désert s'étend au nord et au nord-ouest de Palmyre. La reprise de la ville a privé «Daech» du contrôle de 20% des territoires occupés. Le commandement des forces armées syriennes pourra ainsi entamer une progression vers la ville de Raqqa, «capitale» de Daech, et procéder au déblocage de Deir ez-Zor, assiégée par les terroristes.

Le gouvernement U.S. embarrassé par la reprise de Palmyre

Le gouvernement U.S. embarrassé par la reprise de Palmyre
Le 23 mars dernier se tenait comme chaque jour le point presse du Département d’État américain (U.S. Department of State – équivalent du ministère des Affaires étrangères) durant lequel Mark Toner, porte-parole du cabinet, s’est montré extrêmement gêné devant les questions portées sur la reprise de la ville de Palmyre par le gouvernement syrien. Entre rires nerveux et réponses hésitantes, Mark Toner n’aura pas manqué d’exprimer tout le malaise de la diplomatie américaine face à la résistance de l'armée syrienne contre les troupes de l’Etat Islamique. Ce n’est pas la première fois qu’on assiste à de telles maladresses du Département d’État U.S. en matière de communication, mais celle-ci nous rappelle à nouveau les difficultés qu’ont ces intermédiaires du gouvernement à expliquer au commun des mortels des décisions vides de sens et pour le moins confuses. En témoigne le présent exemple : la reprise de Palmyre ne semble pas arranger les affaires américaines, malgré tous les « efforts » déployés pour mettre un terme aux avancées de l’EI. Pourquoi ?
Retranscription du point presse quotidien du Département d’État américain – 23 mars 2016
Journaliste #1
- Une petite question sur la Syrie...
Mark Toner, porte-parole adjoint du gouvernement
- La Syrie, oui bien sûr.
Journaliste #1
- Il a été rapporté aujourd'hui que les forces syriennes (les troupes du régime syrien) étaient sur le point de prendre Palmyre. Vous avez des informations à ce sujet ?
Mark Toner
- J'ai vu ces rapports, mais je ne suis pas certain de pouvoir confirmer... Vous voulez parler du contrôle de l'EI... A Palmyre.
Journaliste #1
- Oui
Mark Toner
- Je n'ai pas de mises à jour particulières sur la question...
...
Plus généralement, nous continuons de constater que le régime syrien poursuit ses attaques, ses frappes et ses violations du cessez-le-feu, et nous allons bien sur enquêter sur tout cela grâce au groupe de travail...
Journaliste #2
- Mais il s'agit bien d'attaques contre DAESH tout de même...
Mark Toner
- C'est ce que je disais, je n'ai pas d'information spécifique sur le sujet.
Mais allez-y j'écoute votre question.
Journaliste #2
- Souhaiteriez-vous voir le régime reprendre Palmyre ?
Ou préférez-vous qu'elle reste entre les mains de DAESH ?
Mark Toner (Très embarrassé...)
- C'est vraiment...
...
Ecoutez, je pense que ce que l'on souhaiterait vraiment c'est obtenir des négociations sur le plan politique et voir cette solution politique progresser. C'est une des raisons pour lesquelles le Secrétaire d'Etat est en visite à Moscou aujourd'hui, pour que l'on puisse obtenir la mise en place d'un processus politique, et que l'on puisse soutenir profondément l'arrêt des violences afin d'obtenir un vrai cessez-le-feu. Et ensuite nous...
Journaliste #2
- Vous ne répondez pas à ma question...
Mark Toner (Très embarrassé...)
- Je sais... (rires, ndt)
Mais considérant votre vue d'ensemble... Et ensuite nous pourrons tous mobiliser nos efforts pour contrer DAESH et les déloger.
Journaliste #1
- Je repose la question sous un autre angle. Vous avez déclaré que le combat contre DAESH devait continuer, n'est-ce pas ? Que DAESH devait continuellement être ciblé, ainsi qu'Al Nosra, etc. Nous savons que Palmyre (Tadmur), est occupée par DAESH. Donc dans ce cas, pourquoi cela devrait-il être considéré comme une violation du cessez-le-feu ?
Mark Toner
- Ca ne l'est pas et je n'ai pas forcément voulu exprimer cela. Je parlais de violations que l'on a observé de la part du régime contre des partis de l'opposition qui respectent le cessez-le-feu ou l'arrêt des violences.
Mais au-delà de ça, nous n'avons pas un choix facile entre les deux. Quel est le pire, DAESH ou le régime syrien ? Vous comprenez ? Mais nous pensons toutefois que DAESH est probablement le plus grand mal dans cette affaire.

Dans le Figaro Hadrien Desuin résume bien la situation 

« L'Europe se relève à peine des derniers attentats bruxellois. Comme à chaque tuerie islamiste, la foule allume des bougies. On se recueille, on dessine des cœurs à la craie, les drapeaux sont en berne et on pleure. On se promet que rien ne doit changer et qu'on vivra comme avant. ...
Tandis qu'en Europe on se drape dans le deuil et le déni, la bataille fait rage contre Daech en Syrie. Au moment où ces lignes sont écrites, les forces syriennes appuyées par les milices chiites irano-libanaises ainsi que l'aviation russe, se battent pour reprendre Palmyre aux mains des barbares. A l'heure qu'il est des soldats tombent et donnent leur vie pour nous venger. Quelle aide fournissons-nous à ces hommes qui tentent de libérer des populations civiles asservies par une charia implacable ? Que fait la France pour sauver ce qui reste de ce patrimoine mondial de l'humanité ? Rien. Absolument rien. Nous n'avons rien fait pour sauver Palmyre il y a un peu moins d'un an. Nous ne ferons rien pour libérer Palmyre. En dix mois, nous n'avons rien appris et rien compris.
La réalité crève les yeux, et on continue à se mettre la tête dans le sable. La Russie est notre meilleure alliée avec Damas pour lutter contre Daech en Syrie. Et nous refusons toujours de nous unir à elle pour frapper Daech.
Alors que toute la Syrie anti-islamiste s'apprête à remporter une victoire symbolique autant que stratégique contre les hordes djihadistes de Daech, les réactions occidentales risquent de se faire discrètes. Coïncidence heureuse ou rideau de fumée, on annonce une offensive imminente vers Mossoul en Irak. Pas question de remercier la Russie ou l'Iran de leur aide militaire en Syrie. Impossible d'applaudir à cette victoire contre Daech. Depuis le temps qu'on nous répète que Daech et Bachar sont complices, c'est un petit peu compliqué d'expliquer le contraire à présent. La réalité crève les yeux, et on continue à se mettre la tête dans le sable. La Russie est notre meilleure alliée avec Damas pour lutter contre Daech en Syrie. Et nous refusons toujours de nous unir à elle pour frapper Daech. Combien de fois a-t-on répété que la Russie et le régime syrien ne se battaient pas contre Daech mais contre « l'opposition modérée » ? Des milliers de fois sans doute. Cette version officielle a été reprise sans preuve dans les médias en dépit de l'évidence. Cette fois-ci, le récit officiel de la guerre va être difficile à entendre. Il faudra bien admettre que la Russie et la Syrie de Bachar Al-Assad sont en première ligne contre Daech tandis que nous les regardons faire.
Après plus de cinq ans de guerre civile syrienne, il serait temps de changer de stratégie et de sécher nos larmes. Contre Daech, on ne devrait pas avoir de scrupules à se battre aux côtés des Russes, des Kurdes et de l'armée syrienne. C'est un moindre mal qui doit l'emporter sur toute autre considération. A Palmyre, celui qui ne se bat pas contre Daech est quelque part avec lui.
La meilleure réponse à apporter aux attentats qui frappent notre continent tous les quatre mois, ce n'est pas de s'agenouiller devant un lumignon ou de s'interroger sur l'état d'urgence. Ce n'est pas de hisser un grand drapeau blanc en haut de la cathédrale de Strasbourg. Ce n'est pas seulement un grand sursaut national contre l'islam radical, infiltré sur notre sol, qui est nécessaire. C'est aussi en Syrie qu'il faut changer d'alliés. On renâcle à se battre aux côtés des russes et des syriens qui sont en première ligne contre Daech au prétexte qu'ils ne sont pas de parfaits démocrates. On préfère encourager contre eux une « rébellion modérée » qui n'en est pas une. Cette vision stratégique a un nom, l'angélisme. A Bruxelles, à Paris comme en Syrie, l'angélisme doit laisser place au réalisme. »
Paris est prisonnier de pseudo spécialistes qui se sont toujours trompés...