jeudi 31 mars 2016

Tunisie. Nom d'une pipe! D'où vient "Caïd Essebsi" ?


Caïd Essebsi est un symbole de la décadence et de la médiocrité beylicales, comme l’a été l’État turc colonisant la Tunisie avant la colonisation française; celui des Beys dégénérés et pédophiles qui ont gouverné notre pays par le fer et par le sang. D'après son nom, l'ancêtre de Béji aurait appartenu aux Beys et les avait servi comme janissaire, c'est à dire comme esclave.

Les beys représentaient le Calife ottoman. Ils ne sont ni arabes ni tunisiens, ils sont pour la plupart turcs ou descendants des janissaires. Ils méprisent le peuple tunisien auquel ils ne se mélangent jamais. Cette horde [1]  de barbares criminels,  pillait le pays à longueur d’année avec des impôts exorbitants pour transférer toute la richesse en Turquie  pour le compte des Ottomans. C'est ainsi qu'ils ont ruiné la Tunisie jusqu'au moment où il a fallu la vendre aux colonisateurs français. En pillant la Syrie et l'Irak aujourd'hui, en leur volant tout ce qu'il peut (antiquités, pétrole, usines, femmes et enfants), Erdogan est le digne continuateur des califes prédateurs ottomans, qui avaient mis les pays arabes et une partie de l'Europe en coupe réglée, jusqu'à leur chute vers 1920.
Hafedh Caïd Essebsi et Erdogan
Hafedh Caïd Essebsi
chez le sultan Erdogan

L’aïeul de BCE était un esclave italien


Capturé sur les côtes de Sardaigne au début du XIXe siècle par des corsaires tunisiens, le jeune Ismaïl, ancêtre de BCE, est introduit dans le palais du Bardo pour y être élevé avec les mamelouks (ou janissaire en turc) du sérail du bey de Tunis, contrairement à la majorité des mamelouks qui sont directement envoyés au sein du corps de garde du bey, les « mamelouks du vestibule ». D'après la biographie officielle, le jeune Ismaïl est chargé du cérémonial lié à la consommation de tabac (titre de caïd essebsi), poste convoité en raison de sa "proximité" avec le souverain. En effet, on nous raconte, officiellement, que plusieurs beys avaient été empoisonnés par le tabac ou le café et préféraient donc s'entourer de personnes de confiance pour ces fonctions. La réalité est quelque peu différente : les jeunes gens servaient à toute autre chose, car sinon, pourquoi utiliser des jeunes imberbes pour cela ? ne vaut-il pas mieux utiliser des esclaves plus âgés et plus à même de reconnaître le poison, si poison il y a ? Pourquoi n'y a-t-il pas de caïd pour goûter les repas ? un caïd pour boire l'eau ? 
Le docteur Louis Frank note en 1816 que « le service intérieur des appartements du palais est fait par six jeunes garçons italiens qui ont été enlevés il y a quelques années par quelques corsaires sur les côtes de la Toscane ou de la Sicile ». 
Six jeunes pour veiller aux pipes du Bey ?
Les janissaires (en turc Yeniçeri, en turc ottoman yényitchéri, littéralement « nouvelle milice ») ou Mamelouks (dénomination arabe) forment un ordre militaire composé d'esclaves d'origine chrétienne. À partir du XIVe siècle, les Turcs prélèvent  régulièrement en pays conquis de jeunes enfants chrétiens âgés de 10 à 15 ans. Vers la fin du XVIe siècle, les janissaires sont autorisés à exercer un métier, à se marier et à avoir des enfants qui sont appelés couloughlis (« fils d'esclave »). 

 

 


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le Caïd des pipes

Serviteurs au Palais liés par un serment de fidélité, les janissaires/mamelouks doivent faire tout ce qu’on leur demande, en bref faire preuve d’une loyauté aveugle envers le bey. Après en avoir profité un certain temps, le Bey octroie à ses janissaires préférés des postes dans l’administration.  Ainsi, par exemple, Mustapha ben Ismail, mignon du bey Mohamed Es Sadok, deviendra premier ministre de la Tunisie en 1878 ! La révolution de la brouette nous en a fourni aussi un autre, à la voix de castrat bien typique. Qu'on ne nous dise pas que l'Islamiste est homophobe !


Décidément, cette révolution de la brouette [3] nous a réservé plein de surprises : d'un président provisoire fils de goumier [4] , nous passons à un président pipeauteur, c'est à dire une personne qui affabule, qui raconte des bobards



 "du mythomane ne réside pas seulement dans la joie de flouer son interlocuteur, il prend aussi sa source dans l’étonnement que le pipeauteur éprouve à croire à ses propres affabulations." — (Mangez-moi, Agnès Desarth, 2006, Édition de l’Olivier)
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Diplôme de pipeauteur à offrir  BCE
[1] Horde désigne une troupe de gens indisciplinés et malfaisants.
[2] pipeau :  Petits artifices par lesquels une personne rusée cherche à tromper

VOIR AUSSI : 
Islamisme. Bourguiba nous avait mis en garde dès 1951, BCE l'a trahi

Hannibal GENSERIC