jeudi 8 février 2018

Un expert militaire américain : " Après l'Irak, c'est maintenat au tour de l'Iran"

L'homme qui a convaincu les États-Unis d'aller en guerre contre l'Irak vient d'avertir que l'Iran est le prochain à être décimé par l'armée américaine.
Lawrence Wilkerson, qui était chef de cabinet de l'ancien secrétaire d'État, le super menteur Colin Powell, avait prononcé un discours tristement célèbre en 2003 aux Nations Unies pour les convaincre que «la guerre était le seul choix» contre l’Irak.
Selon Theantimedia.org, cette semaine, écrivant pour le New York Times - un déversoir d’insanités qui, à l'époque, répétait comme un perroquet des récits trompeurs à l'appui de la guerre - Wilkerson accuse l'administration Trump de manipuler les preuves et tente de faire peur de la même manière que l'administration Bush faisait pour encourager le soutien public pour l'éviction de Saddam Hussein et la destruction de l’Irak.
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Dans son éditorial du lundi, intitulé «J'ai aidé à vendre le faux choix de la guerre une fois. Ça se passe à nouveau ", il écrit:
"En tant que chef d'état-major, j'ai aidé le Secrétaire Powell à montrer clairement que la guerre était le seul choix, que lorsque nous affrontons un régime qui nourrit des ambitions de domination régionale, cache des armes de destruction massive et fournit un soutien actif aux terroristes. Nous ne sommes pas confrontés au passé, nous sommes confrontés au présent. Et à moins d'agir, nous sommes confrontés à un avenir encore plus effrayant. "
Bien que les Nations Unies et une grande partie du monde ne l'aient pas cru, Wilkerson dit que les Américains l'ont cru, et cela a abouti à un effort de deux ans de l'administration Bush pour lancer la guerre, que Wilkerson regrette et condamne maintenant.
"Cet effort a conduit au choix de la une contre l'Irak, ce qui a entraîné des pertes catastrophiques pour la région et pour la coalition dirigée par les États-Unis, et qui a déstabilisé l'ensemble du Moyen-Orient", a-t-il écrit. L’administration Trump veut pousser les États-Unis sur la même voie contre l’Iran.
 "Cela ne devrait pas être oublié", a-t-il insisté, "car l'administration Trump utilise à peu près le même manuel pour créer une fausse impression que la guerre est le seul moyen de répondre aux menaces posées par l'Iran."
Wilkerson a pointé du doigt Nikki Haley, l'ambassadrice des États-Unis aux Nations Unies, pour son récent coup de sabre contre l'Iran. Il l'a accusée de présenter des preuves douteuses que "l'Iran ne respectait pas les résolutions du Conseil de sécurité concernant son programme de missiles balistiques et le Yémen", la comparant directement à Powell. "Tout comme M. Powell, Mme Haley a montré des images satellites et d'autres preuves physiques disponibles uniquement à la communauté du renseignement des États-Unis pour prouver son cas. Mais ces preuves sont tombées insignifiantes. "
Wilkerson dit que les allégations de Haley sur l'Iran reflètent exactement les affirmations de Powell sur l'Irak, avertissant également que la guerre avec l'Iran sera très différente. C'est "un pays de près de 80 millions de personnes dont la vaste profondeur stratégique et le terrain difficile représentent un défi beaucoup plus grand que l'Irak. La guerre y  serait 10 à 15 fois pire que la guerre en Irak en termes de pertes et de coûts". Il a fait remarquer que des pays comme la Chine, la Russie et la Corée du Nord posent bien plus de «défis redoutables à l'Amérique» que l'Iran.
L'ancien chef de cabinet de Powell a encore critiqué l'administration Trump, citant sa stratégie de sécurité nationale, qui affirme:
"Plus nous ignorons les menaces des pays déterminés à développer et à proliférer des armes de destruction massive, plus ces menaces deviennent pires, et moins nous avons d'options défensives".
"L'équipe de Bush-Cheney n'aurait pas pu mieux le dire lorsqu’elle envisageait d'envahir l'Irak", écrit Wilkerson, appelant non seulement Haley et l'administration Trump mais aussi toute la branche exécutive en général, le Congrès et les médias.
"Même si la présentation de Mme Haley a manqué la cible, et personne d'autre que l'élite de la sécurité nationale ne lira même la stratégie, cela n'aura pas d'importance", a-t-il déploré.
"Nous l'avons déjà vu: une campagne fondée sur la politisation du renseignement et des décisions politiques à courte vue pour justifier la guerre. Et le peuple américain s'est apparemment tellement habitué au bellicisme de la branche exécutive - approuvé à la quasi-unanimité par le Congrès - que de telles actions ne sont pas sérieusement contestées. "

Il a également incriminé les médias qui ont récemment "échoué à réfuter les faux récits" de l'administration Trump selon lesquels l'Iran a travaillé avec Al-Qaïda pour saper les États-Unis (n'oublions jamais que l'intervention de la CIA à l'étranger a jeté les bases d'Al-Qaïda en premier lieu, et sa politique d'armement des extrémistes en Syrie a également fini par renforcer le groupe terroriste). Il a comparé cette fausse fusion avec les tentatives de Dick Cheney de lier Saddam Hussein à Al-Qaïda pendant les années Bush.
Néanmoins, Wilkerson écrivait: «Aujourd'hui, les analystes prétendant à des liens étroits entre Al-Qaïda et l'Iran viennent de la Foundation for Defense of Democracies, (Fondation pour la défense des démocraties), qui s'oppose avec véhémence à l'accord nucléaire iranien et appelle furieusement au changement de régime en Iran.
Il a continué à énumérer la variété des façons dont l'administration Trump tisse un soutien non fondé à la guerre contre l'Iran:
"Nous devrions inclure l’ultimatum de décertification du Président en janvier disant que le Congrès doit «réparer» l'accord nucléaire iranien, malgré la réalité de la conformité de l'Iran/ La Maison-Blanche fait pression sur la communauté du Renseignement pour qu'elle fournisse des preuves de la non-conformité de l'Iran; et cette administration fait semblant de croire que les récentes manifestations en Iran sont le début d'un changement de régime. Comme l'administration Bush auparavant, ces événements apparemment déconnectés servent à créer un récit dans lequel la guerre avec l'Iran est la seule politique viable. "
Considérant que l'Iran a longtemps été un joyau de la couronne des efforts hégémoniques américains, il ne serait pas surprenant que l'administration Trump ne bouge pas sur ses plans d'intervention. Wilkerson, cependant, sait bien mieux que la plupart des gens sur les dangers à préconiser la guerre sur des prétextes non fondés.
Il a averti: "Quand je repense à notre marche vers la guerre avec l'Irak, je me rends compte que cela ne nous semblait pas important que nous utilisions des renseignements de mauvaise qualité ou bidonnés; qu'il était irréaliste de prétendre que la guerre serait «payée par elle-même» plutôt que de coûter des milliards de dollars; que nous pourrions être désespérément naïfs en pensant que la guerre mènerait à la démocratie au lieu de pousser toute la région dans une spirale descendante. »

Rappel. Guerre d’Irak de 2003. 

Les USA ne cherchaient pas  des ADM, c'était une ruée vers l'or !!

C’est bien connu, les empires vivent sur le dos des pays conquis. Le moteur principal de leur expansion est justement la nécessité sans cesse renouvelée d’alimenter un insatiable appétit qui grandit au fur et à mesure de leur développement.
L’empire américain, lui-même entièrement issu de la logique de la ruée vers les El Dorado de l’Ouest qui a suivi les grandes découvertes, ne pouvait faire exception. Quelles que soient les raisons invoquées pour les menées par les États-Unis, nous retrouvons toujours les mêmes constantes tournant autour des richesses potentielles ou réelles des pays agressés. Si les richesses minières et les hydrocarbures ont toujours retenu l’attention des analystes, on parle peu de celles qui sont stockées dans les sous forme d’or, de diamants ou de platine, ni de celles qui proviennent de la fabrication et de la manipulation de la monnaie du pays.
L’Irak a été une manne pour les États-Unis et la , à tous les points de vue, et pas seulement à cause du pétrole et la . Du jour au lendemain, des tonnes d’or prirent le chemin de l’exil d’une manière ou d’une autre. Avant même la fin de la guerre d’innombrables objets archéologiques avaient disparu des musées irakiens pour se retrouver à des dizaines de milliers de kilomètres du pays. Le pillage fut systématique, un peu à la manière nazie pendant la seconde guerre mondiale.
Comme si ça ne suffisait pas, l’occupant s’attela à la refonte de la monnaie irakienne en créant le nouveau dinar irakien. Tous les anciens dinars furent retirés de la circulation avec, comme on peut s’en douter, tous les trafics qui peuvent accompagner ce genre d’opérations. A la place, des cargos entiers bourrés de nouveaux dinars fraichement imprimés décollaient des bases américaines en Allemagne, autre pays occupé, à destination de l’Irak.
Si on rajoute à cela le fait que les , en particulier l’, ont mis la main à la poche pour financer cette guerre de vol et de prédation, ceux qui pleurent le coût exorbitant de l’opération peuvent se rassurer : elle a été très rentable pour les deux (trois ?) larrons qui l’ont voulue.
En 2011, on retrouvera le même schéma appliqué à la Libye : des dizaines de tonnes d'or ont été volées par la France (on ne sait toujours pas vers quelles poches sarkozistes ) et les USA. C'est cela , leur défense de la démocratie : meurtres et razzias.

Iraq Gold 2
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 Hannibal GENSERIC